• 12. Les Loups de Wolverhampton (Div. 1)

    12. Les Loups de Wolverhampton (Div. 1)

     

    Bienvenue à Molineux! (Molineux grounds, 53000 places). Le stade des Wolverhampton Wanderers ("les vagabonds") est tout de suite identifié grâce à ses célèbres arcades orange en triangle incurvé sous le toit des tribunes. Ici, une rencontre contre Ipswich semble-t-il au milieu des années 1970

    Ah, Wolverhampton! Un des plus fameux noms du foot anglais, un nom qui claque, un monument comme Everton ou Aston Villa. Le nom vient de Lady Wulfruna, fondatrice de la ville en 985, à l'époque des Saxons. Wolverhampton est une cité minière (charbon et production d'acier) des Midlands, juste au nord-ouest de Birmingham (quelle concentration de clubs dans le coin: les 3 clubs de Birmingham Aston Villa - Birmingham City et West Bromwich Albion, Walsall juste au Nord, Coventry 20 km au Sud-Est, et dans un rayon à 50 km Stoke City, Derby County, Nottingham et Leicester!). Leur couleur de maillot, c'est "vieil or" ("old gold"). Ne dîtes surtout pas orange! Et le sigle aux trois loups noirs, génial! Les Wolves auront leur âge d'or à la fin des années 1950 (la catastrophe aérienne de Munich terrassa en 1958 la jeune équipe de Manchester United qui leur disputait les trophées): 3 championnats, 2 Cup. Dans les années 1970, ils accrocheront seulement la League Cup en 1974, mais on les trouvera souvent près du podium.

    Quelques moyennes de spectateurs à Molineux:

    1974: 22672 sp.

    1975: 22253 sp.

    1977: 21226 sp. en Division2

    1978: 22311 sp.

    (une belle constance!)

    12. Les Loups de Wolverhampton (Div. 1)

     

    2 badges métalliques des Wolves. Celui de droite, estampillé 1974/75, est l'un des plus beaux de la collection de Little boy, en tous cas son préféré.

    12. Les Loups de Wolverhampton (Div. 1)

     

    Les Wolves saison 71-72 (supplément football League review de novembre 71, sur un programme du Charlton Athletic...). Cette année-là, ils seront finalistes de la première édition de la coupe de l'UEFA (qui remplaçait la Coupe des villes de foire), défaits de justesse par les Spurs de Tottenham (1-2 à Molineux, 1-1 à White Hart Lane).

    12. Les Loups de Wolverhampton (Div. 1)

     

    Wolverhampton - Manchester United en 1972 (vous avez reconnu Bobby Charlton en rouge à droite, avec ses cheveux filasse pour masquer sa calvitie?). Chouette photo, non?

    12. Les Loups de Wolverhampton (Div. 1)

     

    Fanion des Wolves au début des années 1970 (acheté au Petticoat Lane Market en 1978)

    12. Les Loups de Wolverhampton (Div. 1)

     

    "L'entraîneur des Wolves console Steve Daley après la défaite 2-0 à Villa Park"

     On est le 31 mars 1979, les Wolves s'inclinent une nouvelle fois en 1/2 finale de la Cup, contre les Gunners qui allaient remporter l'épreuve. Deuxième grosse déception de la décennie, après la défaite de 1973 (toujours en 1/2 finale) après avoir fait douter le grand Leeds United (qui s'inclina en finale contre Sunderland, division 2. Nous en reparlerons!)

    12. Les Loups de Wolverhampton (Div. 1)

     

    Belle image d'un match Wolves - West Ham en 1978. On reconnait Martin PATCHING (n°4), Derek HALES (West Ham) et Kenny HIBBITT (photo de l'hebdomadaire Shoot)

    Pour la petite histoire, le bon vieil ennemi des Wolves, ce sont les voisins de W.B.A.

    "Fight, fight, where ever you may be,

    we are the boys of the black country,

    and we'll beat you all where ever you may be,

    we are the boys of the black country"

    ("Les gars du pays noir" - nom donné à la région des mines de charbon dans les Midlands)

    12. Les Loups de Wolverhampton (Div. 1)

     

    "Paul BRADSHAW, jeune et prometteur gardien des Wolves, plonge courageusement aux pieds de Don Givens (QPR)" (Shoot du 15 avril 1978)

    12. Les Loups de Wolverhampton (Div. 1)

     

    But de Steve Daley contre Norwich City le 4 mars 1978 (3-3). Shoot du 01/04/1978

    12. Les Loups de Wolverhampton (Div. 1)

     

    Le gardien Phil PARKES en 1973 (photo "Goal" du 16/06/1973)

    12. Les Loups de Wolverhampton (Div. 1)

     

    Andy GRAY, 4 buts pour ses 4 premiers matchs avec Wolverhampton. L'avant-centre écossais, acheté 1 460 000 Livres à Aston Villa, place les Wolves parmi les principaux outsiders de Liverpool et Nottingham Forest à la toute fin des années 1970. Nous sommes ici en 1979. Qui tirera les marrons du feu dans les années 1980? Liverpool encore? Ou les prometteurs Ipswich, Aston Villa ou Everton? Ou les Wolves comme à la fin des années 1950?  (photo France-foot')

    12. Les Loups de Wolverhampton (Div. 1)

     

    Bob Hazell en 1979. Un des joueurs prometteurs du "Black power", les jeunes pousses de couleur qui allaient enfin éclore dans le championnat Anglais dans le sillage de Cyrille Régis (West Bromwich Albion, né en Guyane française). Nous reparlerons du Black Power, qui allait faire sauter un cadenas moche du foot britannique.

    12. Les Loups de Wolverhampton (Div. 1)

    Slade, le quatuor de Wolverhampton, qui plaça cinq n°1 en tête des hit-parades britanniques ("the British top fourty") entre 1971 et 1974 (de gauche à droite: Don Powell, Jim Lea, Noddy Holder et Dave "superyob" Hill). Ici en 1971, à gauche un peu skinheads, avant de tourner glam et platform boots!

    "Cum on feel the noize, girlz rock your boyz...!"

    Little boy

     

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  • 11. Hereford United, Northampton Town & Shrewsbury Town (Div.3, Div.4)

     

    Insignes métalliques de Hereford United et de Northampton Town. Malheureusement, aucune archive de Shrewsbury Town (on en cherche!)...

    11. Hereford United, Northampton Town & Shrewsbury Town (Div.3, Div.4)

     

    Pourquoi donc ces trois clubs des Midlands (la région du centre de l'Angleterre), en orbite autour de Birmingham mais bien ancrés dans la campagne (Hereford a un boeuf sur son blason)? (Northampton un peu moins, c'est une plus grosse ville) Ci-dessus la rivière Wye à Symonds Yat (la porte de Symonds), non loin de Hereford, campagne paisible, bien loin du 'pays noir", la région du charbon plus au nord des Midlands.

    Connaissez-vous Mott The Hoople? C'était un des bons groupes de rock anglais entre 1969 et 1974. Dans son livre "Journal d'une rock'n'roll star", paru en 1974, le chanteur Ian Hunter raconte la tournée chaotique du groupe aux USA durant l'hiver 1972. Le groupe est originaire de la région d'Hereford et Hunter, qui suit les matches anglais depuis Saint-Louis ou Philadelphie, écrit:

    "La vache! Hereford United, sans faire de bruit, s'en est bien tiré. On pense à Norwich, j'ai toujours bien aimé les pirates, mais mes équipes préférées -Northampton, Shrewsbury et Hamilton* - s'obstinent à vivoter dans les divisions inférieures. Putain, la constance d'une équipe comme Shrewsbury: ils n'ont pas bougé d'une place depuis Mathusalem. Tout le monde est fan de Hereford, ça va sans dire, et moi aussi en secret. Dave Bowen**, putain, rejoue-nous le jeu! Si j'étais millionnaire..."

    * Hamilton Academicals, équipe du sud de l'Ecosse?

    **footballeur et entraîneur Gallois. Il fit partie de l'équipe galloise qui alla en phase finale de coupe du monde en 1958. En 1972, il est entraîneur de Northampton Town et Hunter l'exhorte sans doute à renouveler l'exploit passé!

    11. Hereford United, Northampton Town & Shrewsbury Town (Div.3, Div.4)

     

    Hereford United 1975-1976, "the bulls" (magazine "Shoot" du 7 août 1976), avec le trophée de champions de division 3 (10183 spectateurs lors du dernier match à domicile contre Wrexham le 29 avril 1976 (1-1)

    11. Hereford United, Northampton Town & Shrewsbury Town (Div.3, Div.4)

     

    Tout sur Hereford United à l'orée de la saison 1976-1977 ("Shoot" magazine du 07/08/1976)

    11. Hereford United, Northampton Town & Shrewsbury Town (Div.3, Div.4)

     

    Le groupe Mott The Hoople en 1972 (Ian Hunter au chant et piano. Mick Ralphs, guitare et chant. Overend Watts: basse. Buffins: batterie. Verden Allen: orgue). La chanson "All the Young Dudes", écrite pour eux par David Bowie, relança leur carrière et devint l'un des hymnes du Glam-Rock (rock à paillettes), un mouvement musical qui explosa en Angleterre entre 1971 et 1974 (avec T. Rex, Gary Glitter, Slade, Sweet, Roxy Music ou Steve Harley)

    11. Hereford United, Northampton Town & Shrewsbury Town (Div.3, Div.4)

     

    Newcastle mis K.O. par des galants non pensionnaires de la League!

    Ci-dessus, l'un des plus retentissants exploits de Hereford United ("le but qui mit Hereford sur la carte"): la victoire en Cup contre le grand Newcastle de Supermac Donald en 1972 (2-1 après prolongations à Edgar Street devant 16000 spectateurs qui n'oublieront jamais.

    11. Hereford United, Northampton Town & Shrewsbury Town (Div.3, Div.4)

    Ah, cette photo du but de Ricky George est plus belle! Après le nul 2-2 de Hereford à Newcastle, Malcom Mc Donald, le gardien des Magpies et toujours grande gueule, avait déclaré qu'il marquerait "pas moins de 10 buts contre ces employés de bureau, mécaniciens et ouvriers d'usine". Il n'en marqua qu'un. Alors, imaginez l'explosion à Edgar Street!

    Pour la petite histoire, Supermac Donald usa de la même provocation avant la finale de la Cup 1974 contre Liverpool. Les Reds de Keegan allaient lui fermer le claquet.

    11. Hereford United, Northampton Town & Shrewsbury Town (Div.3, Div.4)

    Champagne après la victoire contre les Magpies!

    11. Hereford United, Northampton Town & Shrewsbury Town (Div.3, Div.4)

     

    "Boue, boue, glorieuse boue!"

    Le gardien de Northampton, Carl JAYES, ne semble pas apprécier la séance d'entraînement en ce matin d'hiver très humide. Peut-on le blâmer?

    11. Hereford United, Northampton Town & Shrewsbury Town (Div.3, Div.4)

     

    Situation des 3 clubs autour de Birmingham. Shrewsbury (au Nord-Ouest) et Hereford (au sud-ouest) sont frontaliers du Pays de Galles et peuvent même disputer la Welsh Cup (les clubs anglais limitrophes sont admis à participer). 

    Hereford United est admis en Division 4 en 1972 (il faut être élu - "elected" - pour être admis dans les 4 divisions, club très fermé de la Football League anglaise). Il vont passer une saison en division 2 (1976-1977), mais à la fin des années 70, ils sont de retour en division 4.

    Moyenne de spectateurs dans leur stade d'Edgar Street (17500 places)

    1977: 7239 sp. (Div. 2)

    1978: 5842 sp. (Div. 3)

    11. Hereford United, Northampton Town & Shrewsbury Town (Div.3, Div.4)

     

    Northampton Town ( 80 bornes au sud-est de Birmingham, en gros 100 km au Nord de Londres, l'Angleterre est un petit pays où plein de villes se touchent) joue au County Ground (20000 places, dont 1959 assises. On a compté!). Dans les années 1970, ils sont surtout pensionnaires de Division 4.

    Leur moyenne de spectateurs:

    1977: 5957 sp. (Div. 3)

    1978: 3852 sp. (Div. 4)

    11. Hereford United, Northampton Town & Shrewsbury Town (Div.3, Div.4)

     

    De Shrewsbury Town, ce blog "Tremendous goal!" n'a malheureusement pas la moindre relique, mais en cherche! La devise du club est "Floreat Salopia": pas de méprise, pas de traduction hasardeuse! "Salop" est l'ancien nom de ce Comté des West-Midlands (ouf!). La devise est donc "Que Salop fleurisse" en français. Les "Cobblers" ("les cordonniers", leur surnom) jouent en bleu, le plus souvent en Division 3 dans les années 1970. Vainqueurs de la Welsh Cup 1977!. Leur stade, c'est Gay Meadow (18000 places). La fiche technique ci-dessus est issue du Rothmans Football Yearbook 1978-1979 (la Bible du foot d'outre-Manche, 900 pages de palmarès et de statistiques, un truc que les british adorent. Ici on essaie de ne pas vous en mettre trop, de toutes façons tout se trouve sur le net).

    Moyennes de spectateurs de Shrewsbury à domicile:

    1977: 4974 sp. (Div. 3)

    1978: 3700 sp. (Div. 3)

    Little boy

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  • 10. Arsenal-Liverpool (0-0) le 14/02/1978

     

    Arsenal (1): Highbury en hiver

    Vacances de février 1978. Cap sur Londres! (temps pourri sur la Manche). Jimmy et Jack avaient décidé d'aller voir "Jésus-Christ superstar", la comédie musicale, à Soho. Pour Little boy, un seul but: voir la demi-finale retour de la League Cup à Highbury: Arsenal contre les Reds de Liverpool.

    Départ à pied d'Oxford street (la rue commerçante du centre-ville) vers 17h, à la nuit tombante. Au bout d'Oxford Street, il y a la station de Tottenham Court Road. Et là, plein nord (ou presque): on prend d'abord Tottenham Court Road, à Euston road on prend à droite vers les gares de St Pancras et King's Cross, puis on emprunte la longue Caledonian Road qui mène tout droit au quartier populaire d'Highbury. Comptez une bonne heure de marche! 

    Mais le spectacle est dans la rue. Bien vite on arrive dans les quartiers avec les petites maisons (Islington), on croise de comiques soldats de l'armée du salut en maraude, des petits vieux casquettés qui boîtent devant les stands de bookmakers, des écolières en uniforme, des écoliers en disgrâce, des bonzes en procession presque torse nu dans le froid, des Sikhs enturbannés, quelques punks filiformes. Des skinheads aussi (reconnaissables à leurs godasses), mais pas de mods (le revival mod, ce sera l'été 1979). Les épiceries pakistanaises éclairent les trottoirs un peu sales, les supérettes vendent les journaux du soir et du fanta, les pubs habillent les carrefours (celui des Kinks, qu'on voit sur la pochette de "Muswell Hillbilly", ne doit pas être bien loin...), l'atmosphère dans la rue est revigorante, odeurs d'épices et toujours un peu d'oignons frits (il y a des wimpys un peu partout qui servent les hamburgers anglais. Les rares Mac Do', on ne les trouve qu'au centre-ville). Avant Highbury, il y a une légère descente. Les lumières du stade semblent éclairer tout le quartier. Du trottoir, on peut voir les gens vivre dans les petites maisons collées les unes aux autres: en Angleterre, il n'y a pas de volets aux fenêtres, et souvent, ils ne tirent même pas les rideaux! Un petit anglais (11 ans?) est sorti d'une maisonnette avec un ridicule jardinet devant, un Union-Jack sur le dos (le drapeau Anglais, on ne le voit pas pendant les matchs de Championnat, ils semblent le sortir pour la Coupe. Je me trompe?). Celui-là va au match! Et tout seul! On le suit. Soudain la façade imposante d'Highbury. Le stade écrase les petites maisons alentour, il semble s'être greffé au milieu d'elles. C'est une fourmilière: vendeurs de programmes, de souvenirs (écharpes, rosettes, casquettes), vendeurs de places au marché noir (faciles à trouver). Mais direction le West Stand: c'est là qu'attend la place assise dégotée la veille! Sur le chemin, on achète une écharpe des gunners, pas la classique, une chaude rayée rouge et blanc, avec des canons un peu partout. La classe!

     

    10. Arsenal-Liverpool (0-0) le 14/02/1978

     

    Highbury (60000 places) en février 1978. Montage bricolé à partir du kodak instamatic 133x de Little boy, un truc pour enfant... Au fond, c'est the North End, la tribune des supporters des Gunners, derrière le but.

    10. Arsenal-Liverpool (0-0) le 14/02/1978

     

    La célèbre façade art-déco du stade d'Highbury, Avenell Road

    10. Arsenal-Liverpool (0-0) le 14/02/1978

     

    Plan du stade, au verso du ticket du match

    10. Arsenal-Liverpool (0-0) le 14/02/1978

     

    Le Clock End ( "tribune de l'horloge",côté sud), dont une partie est traditionnellement réservée aux supporters adverses. Photo prise le soir, la veille du match

     

     

    10. Arsenal-Liverpool (0-0) le 14/02/1978

     

    Pour situer le contexte, Liverpool avait gagné 2 à 1 le match aller une semaine plus tôt. Liverpool, ne l'oubliez pas, c'est l'ogre qui a pris le pouvoir jusqu'au sommet de l'Europe l'année précédente (Clemence - Neal, Smith, Thompson, Hughes - Callaghan, Case, Highway - Kennedy, Mc Dermott, Dalglish ouf!). Et les Reds sont sur la même dynamique de quasi-invincibilité (seule l'arrivée extraordinaire de Nottingham Forest va les priver d'une moisson formidable). A 19h30, il fait nuit noire, le stade est plein (49561 spectateurs), et les deux équipes au complet en plein hiver: ils sont solides! Arsenal doit gagner, au moins pour espérer un 3ème match (s'il y a un but d'écart), car les tirs aux buts n'existent pas. On joue et rejoue jusqu'à ce qu'un vainqueur se dégage! La League Cup n'existe que depuis 1961, bien moins cotée que la Cup, mais les deux clubs l'inscriraient bien sur leur palmarès!

    On ne va pas faire durer le suspense: les canonniers n'ont pas réussi à marquer (Jennings - Rice, Nelson, O'Leary, Young - Brady, Hudson, Price - Rix, Mc Donald, Stapleton). Liverpool a très bien tenu la 1ère mi-temps, toujours organisés comme une unité d'élite, chacun au service de tous, Arsenal ne trouvant pas le moyen de les secouer. En 2ème mi-temps, les Gunners ont attaqué côté tribune de l'horloge. Dans les 20 dernières minutes, de puissants "Come on you re-eds" sont tombés des tribunes, comme des suppliques pour qu'enfin Arsenal marque. Dans les dernières minutes, chaque corner provoquait une grosse clameur. Chacun attendait la tête de Supermac (haï par les Reds de Liverpool depuis ses déclarations vantardes sous le maillot de Newcastle avant la finale de la Cup 1974). En vain. Liverpool gagna sa place en finale (Forest allait les battre, au bout de 2 matchs et un pénalty de Robertson...) 

    Little boy est reparti à pied, des images plein la tête, et pour longtemps! A la hauteur de King's Cross, il a dû se tromper de route, si bien qu'il s'est retrouvé perdu à l'Embankment, au bord de la Tamise. Un passant nocturne a remarqué son écharpe des gunners et a demandé le score du match. Little boy a répondu "nil-nil!" avec un mauvais accent italien. Qu'importe, ce soir là il était un peu londonien. Vers 2 heures du mat', il a rejoint l'hôtel à Paddington.

    10. Arsenal-Liverpool (0-0) le 14/02/1978

     

    Enseigne en plastique d'Arsenal, et trois badges métalliques, dont celui du haut estampillé 1974/1976. Un badge rigolo, à la gloire de la tribune de l'horloge (elle indique 15h, heure de début des matchs le samedi après-midi)! En bas, le cachet du club sur les courriers

    10. Arsenal-Liverpool (0-0) le 14/02/1978

     

    Pat Jennings (le gardien Nord-Irlandais) et Malcom Mac Donald (dit Supermac, ex-joueur de Newcastle), deux des figures d'Arsenal et du foot anglais tout court dans les années '70 (photos trouvées au Gunners shop, boutique extra située sous la tribune de l'horloge, côté Avenell Road)

     

    10. Arsenal-Liverpool (0-0) le 14/02/1978

     

    Supermac Donald en action!

     

    10. Arsenal-Liverpool (0-0) le 14/02/1978

     

    Liam Brady (Irlandais, milieu de terrain), la perle des gunners. Une terrible élégance (photo du mensuel "Onze" de 1977, qui offrit de superbes images du foot outre-Manche)

    10. Arsenal-Liverpool (0-0) le 14/02/1978

     

    Sac plastique de la boutique des Gunners (1978!)

    On reviendra voir Arsenal en été (contre Leeds en 1978, et contre Ipswich en 1979)...

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  • 9. Charlton Athletic (Div.2): The Valiants

     

    Introduction

    Little boy dit: "Je n'ai jamais vu de match à Londres au sud de la Tamise dans les années '70. A vrai dire, le sud de la ville avait mauvaise réputation: Millwall, Brixton, sonnaient un peu comme le Bronx à New-York! Et Londres était une ville très pauvre à l'époque. Des clochards dormaient dans la rue sous des cartons dans le quartier des  théâtres (Shaftesbury Avenue), les Anglais étaient souvent efflanqués (il n'avaient pas encore été gonflés par le libéralisme), et la rive sud de la Tamise n'avait rien de touristique. Le Wimbledon FC ne m'attirait pas, je l'associais trop au tennis. Crystal Palace vivotait entre la 3ème et la 2ème division, et c'était bien au sud. Millwall (près des docks) avait cette réputation de bagarreurs et je n'osais m'approcher de leur tanière. Le 4ème club du Sud de Londres, c'est le Charlton Athletic, et leur fameux stade, The Valley, une gigantesque cuvette de... 66000 places à l'époque. Un vrai club de quartier. J'aurais dû traverser la Tamise, j'aurais dû aller découvrir The Valley. Après tout, c'était l'aventure! Depuis, j'ai le souvenir d'une photo des travées de The Valley, avec des mauvaises herbes qui poussent entre les pierres..."

     

    9. Charlton Athletic (Div.2): The Valiants

     

    Dans les années 70, Charlton est en division 2, sauf de 1973 à 1975 (division 3). Quelques statistiques concernant l'affluence moyenne à The Valley:

    1974: 6435 spectateurs (Division 3)

    1975: 11175 spectateurs (Division 2)

    1978: 11306 spectateurs (Division 2)

     

    9. Charlton Athletic (Div.2): The Valiants

     

    Les Berry marque le 2ème but contre les Blackburn Rovers le 4 décembre 1976 (photo en pages centrales du programme du match v. Notts County). Au second plan, les hautes tribunes découvertes de The Valley. Il existe des posters d'un concert des Who à Charlton en 1976, c'est quelque chose...

    9. Charlton Athletic (Div.2): The Valiants

    9. Charlton Athletic (Div.2): The Valiants

     

    Belle présentation sur deux pages de l'équipe de Charlton Athletic, saison 1977/1978, sur le programme de Tottenham Hotspur du 11 mars 1978. Leur buteur cette année-là s'appelle Flanagan (16 buts en championnat. Charlton finira 17ème sur 22)

    9. Charlton Athletic (Div.2): The Valiants

     

    Ah, voilà un but qui fait plaisir aux "Valiants"! (les joueurs de Charlton sont aussi appelés "the Robins" et, bizarrement et on ne sait pourquoi ici, "the Haddicks"). On est le 24 septembre 1977. Flanagan (qui est parti jouer au foot aux USA durant l'été) marque le seul but du match à Millwall, contre les voisins honnis. (photo issue de l'hebdomadaire "shoot" du 19/08/1978)

    9. Charlton Athletic (Div.2): The Valiants

     

    Plan de Charlton en 1976. Le stade est situé exactement sur la même ligne verticale que le Boleyn Ground de West Ham. Celui-ci un bon km au nord de la Tamise, The Valley à 200 mètres au sud du fleuve, non loin des grands docks en partie désaffectés. On est complètement dans l'East London.

    Dans son livre autobiographique "Hors de l'abri" (sorti en 1970), l'écrivain anglais David Lodge raconte:

     

    "Dans l'après-midi, il allait voir jouer le Charlton Athletic ou son équipe réserve lorsque la première équipe était en déplacement, et il ne connaissait pas de plus grand bonheur que de voir gagner le Charlton. Il n'avait pas pu, bien évidemment, assister à leur plus grande victoire, dans le match qui les opposait à Burnley, en finale de la coupe en 1947. Il avait écouté le commentaire à la radio, dans un suspense affreux, tandis qu'on jouait les prolongations sur un score nul. Puis Duffy, le petit ailier gauche au crâne pelé, marqua un but fantastique au moment où l'on s'y attendait le moins, rattrapant à la volée et tirant du pied droit par-dessus le marché. Duffy traversa tout le terrain en courant pour aller se jeter, dit le commentateur, dans les bras de Sam Bartam, le goal du Charlton. Le Charlton n'atteignit jamais plus de tels sommets après cela, mais c'était toujours une équipe intéressante à regarder, irrégulière et imprévisible peut-être, mais capable d'éclairs de génie qui donnaient chaud au coeur. Il leur était arrivé plus d'une fois à lui et à ses amis de quitter le stade Valley quelques minutes avant la fin du match, complètement déçus par les piètres performances de leur équipe, et d'entendre soudain, alors qu'ils marchaient dans les rues paisibles bordées de voitures, une formidable explosion de cris qui emplissait l'air derrière eux et signifiait que le Charlton avait rentré un but à la dernière minute et marqué un point".

    9. Charlton Athletic (Div.2): The Valiants

     

    Insignes métalliques ("enamel badges") des Valiants

    "Many miles have I travelled, many games have I seen,

    follow Charlton my favourite team,

    Many hours have I spent in the covered End Choir...*"

    (the Valley Floyd Road song)

    (*"J'ai parcouru tant de miles, j'ai vu tant de matchs, j'ai suivi Charlton mon équipe préférée, j'ai passé tant d'heures dans le choeur de la tribune couverte...")

    On a aussi le souvenir des supporters de Charlton chantant un truc comme "Into the Valley" sur l'air traditionnel mexicain "Guantanamera"...

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  • 8. West Ham-Chelsea (0-1) le 20/08/79

     

    The Boleyn Ground, le 20 août 1979, vu du West enclosure. Au fond, the North Bank

    "If the kids are united, they will never be divided"

    (Jimmy Pursey & Sham 69, 45 tours de 1977)

    Avec Supermac, on avait atterri dans un YMCA de Holborn. Il fallait bien 7 à 9 stations de métro vers l'est pour rejoindre West Ham. C'était une belle soirée, l'air était tiède. Dès la station de métro Upton Park, des policiers à cheval nous avaient accompagnés jusqu'au Boleyn Ground. On a choisi des places debout, sans ticket à 1£ ou 1.20£ dans le West Inclosure (31627spectateurs ce soir-là).

    West Ham était descendu en 1978 en Division 2, pour la première fois depuis 1958. Et Chelsea venait de les rejoindre au terme de la saison 78/79. Du gâchis, même chez Chelsea. Enfin, les Hammers en D2 avec Parkes dans les buts, Billy Bonds, Frank Lampard, Trevor Brooking, Alan Devonshire, Pat Holland, Geoff Pike, David Cross... Quand même!

    Etait-ce la quiétude d'une fin d'été qui rendait les Eastenders nonchalants, répondant mollement aux chants des supporters de Chelsea après le seul but du match (par Gary Johnson pour les "Blues")? Le Boleyn Ground claqua quand même quelques beaux chants, mais sans fièvre. Le public parlait beaucoup. Il n'y eut pas la moindre échauffourée à la sortie. Avec Supermac, on alla refaire le match autour d'une John Bull au pub Duke of Westminster (Soho).

    On reviendra parler de West Ham dans ce blog, au moins déjà pour la finale de la Cup 1975 contre Fulham. Et de Chelsea aussi à Stamford Bridge, pour un fameux match contre Manchester United en février 1978.

    T8. West Ham-Chelsea (0-1) le 20/08/79

     

    The Boleyn Ground. Au fond, derrière les buts, le South Bank où se sont regroupés les fans de Chelsea. Le public est jeune, hein?

    8. West Ham-Chelsea (0-1) le 20/08/79

    Ci-dessus: le car des joueurs de Chelsea entre dans l'enceinte du Boleyn Ground (côté Green Street, près de la petite église!)

    8. West Ham-Chelsea (0-1) le 20/08/79

    8. West Ham-Chelsea (0-1) le 20/08/79

     

    La belle équipe des Hammers 1970, avec ses deux champions du monde 1966: Bobby Moore et Geoff Hurst

    8. West Ham-Chelsea (0-1) le 20/08/79

     

    Le Boleyn Ground en 1972 (41000 places). Le "Chicken Run" (poulailler), ancienne tribune de l'East Side, partiellement bâtie en bois et célèbre pour son ambiance et son esprit cockney chambreur, a été démolie en mai 1968.

    Quelques moyennes de spectateurs par match:

    1974: 28900

    1975: 29900

    1977: 26000

    8. West Ham-Chelsea (0-1) le 20/08/79

     

    Quartier de West Ham vers 1976. Le stade se trouve en bas, au croisement de Green Street et Barking Road

    8. West Ham-Chelsea (0-1) le 20/08/79

     

    Pat Holland et Trevor Brooking boivent un coup après la victoire des Hammers contre l'Eintracht de Francfort en 1/2 finale des vainqueurs de Coupe (avril 1976). West-Ham  allait perdre 4-2 contre Anderlecht au cours d'une superbe finale

    8. West Ham-Chelsea (0-1) le 20/08/79

     

    Le West Inclosure (photo issue du programme officiel Hammers 1970-1971)

    "Oh, I do like to be inside the Boleyn,

    oh I do like to be at Upton Park,

    oh I do like to walk along the Barking Road, eating pie and mash,

    keeping out the cold.

    Oh, the old ground it holds so many memories

    with good friends we've known throughout the years.

    So we'll have a couple of pints,

    then disappear into the night

    beside the Boleyn at Upton Park"

    8. West Ham-Chelsea (0-1) le 20/08/79

     

    Phil Parkes, gardien de West-Ham saison 1978-1979. Son maillot à col, boutonné jusqu'au cou, très chouette!

    8. West Ham-Chelsea (0-1) le 20/08/79

    8. West Ham-Chelsea (0-1) le 20/08/79

     

    2 insignes du club: à droite, "ICF" pour "Inter City Firm", du nom des très sulfureux supporters des Hammers se déplaçant par le train lors des matchs à l'extérieur.

    Little boy

    fulgur29.eklablog.com


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