• 32. Aston Villa (Div. 1): les "Clarets" de Birmingham

     

    Fanion et insigne d'Aston Villa, vainqueur des League Cup 1975 et 1977. Le surnom du club est "the Villans" (pas "the Villains"!), ou "the clarets": les "bordeaux", en référence à la couleur du club, un des plus beaux maillots du pays. En Angleterre, on appelle communément un vin rouge "a claret". Aston villa joue à Villa Park, Trinity Road, dans le quartier d'Aston, un peu au nord du centre-ville. On y accède par le bus 5!

    Aston Villa, quel joli nom quand même! Quand on ne connaît pas le foot, on pense à un club argentin. Après, si on sait que c'est anglais, on se demande de quelle ville. Eh ben, c'est Birmingham, deuxième ville du pays, en plein centre du pays, 200 bornes au nord de Londres. 3 clubs historiques à Birmingham, ville gonflée par la révolution industrielle et berceau de plusieurs groupes de hard-rock: Birmingham City, West Bromwich Albion (banlieue nord-ouest), et Aston Villa, membre original de la League. Avant la 1ère guerre mondiale, Aston Villa a déjà remporté 6 championnats et 5 cups! La suite sera plus rude, même si Villa demeure un grand d'Angleterre dans son imposant stade de Villa Park (pas de photo du stade dans la collection personnelle, malheureusement).

    Quelques moyennes de spectateurs à Villa Park et sa fameuse tribune sud Holte End:

    1974: 20370 spectateurs (division 2)

    1975: 38279 spectateurs

    1976-1977: 34759 spectateurs.

    32. Aston Villa (Div. 1): les "Clarets" de Birmingham

     

    GEOFF VOWDEN (magazine "Goal" du 16 juin 1973). Geoffrey Alan, born 1941, est en fin de carrière sur cette photo. En fait, il a un peu la dégaine d'un joueur des sixties. Avant-centre anglais, il a fait l'essentiel de sa carrière chez les ennemis de la ville (Birmingham City! Le derby de la ville s'appelle le "Second City Derby")). Il signe en 1971 chez les Villans, et y marquera 22 buts jusqu'en 1974.

    Dans les années 1960, Aston Villa dérape en division 2 (1967). Les supporters entrent en guerre contre les propriétaires du club qu'ils veulent déboulonner. En 1970, c'est la première et seule chute en division 3 (champions en 1972), avant la remontée de 1975. En 1977, le club termine 4ème de Division 1 et a retrouvé son standing. Dans les années 1970, encore en tête des victoires en FA Cup (7 titres). Aston Villa retrouve l'ambition. Que réserveront les années 1980? (ce blog s'arrête au 31 décembre 1979)

    32. Aston Villa (Div. 1): les "Clarets" de Birmingham

     

    Le défenseur CHRIS NICHOLL (short blanc) en duel aérien avec les deux joueurs de Derby County: Bruce Riot et Archie Gemmill, en 1976. Arrière central nord-irlandais, born 1946, Chris, formé à Burnley, débarque en 1972 pour 5 ans et 210 matchs à Aston Villa (11 buts). Lors du dernier match de la finale de League Cup 1977 (jouée 3 fois: 0-0 1-1 et 3-2 après prolongations à Old Trafford), il marque un but fantastique ("tremendous goal!") du pied gauche, qui permet aux Villans d'atteindre les prolongations, et de l'emporter par un but de Brian Little. En Angleterre, si la League Cup n'a pas l'aura fantastique de la Cup, Graal suprême, chaque finale attire 100000 spectateurs à Wembley. Ce n'est pas un titre en bois. En 1977, outre le duel en finale contre Everton, Aston Villa avait bataillé jusqu'au bout contre QPR, devant des stades pleins.

    32. Aston Villa (Div. 1): les "Clarets" de Birmingham

    32. Aston Villa (Div. 1): les "Clarets" de Birmingham

     

    Détail du programme du match Ipswich Town-Aston Villa du 3 décembre 1977, avec la photo du club saison 1977-1978

    32. Aston Villa (Div. 1): les "Clarets" de Birmingham

     

    "Le jeune attaquant JOHN DEEHAN vient de marquer" (Shoot! du 1er avril 1978). Born 1957, il démarre sa carrière professionnelle à Aston Villa et fait partie d l'équipe qui emporte la League Cup de 1977. En 1979, après 40 buts en 110 matchs (pas mal!), il va rejoindre WBA (oh!), plus au nord de la ville (en direction de Wolverhampton). Grand joueur du club dans les seventies.

    32. Aston Villa (Div. 1): les "Clarets" de Birmingham

     

    FRANK CARRODUS! (photo de 1977?) Un ailier, un vrai, born 1949, qui va passer 5 saisons à Manchester City, avant de rejoindre Aston Villa alors en dividion 2(de 1974 à 1979) pour 150 matchs (et 7 buts). Frank n'est pas vraiment un buteur. En délicatesse avec ses ligaments du genou, il ne joue que le 1er match des trois rencontres en finale 1977 contre Everton. Il gagne aussi la League Cup 1975. Quelle bouille quand même, on croirait qu'il joue à Los Angeles!

    32. Aston Villa (Div. 1): les "Clarets" de Birmingham

     

    KEITH LEONARD, born 1950, grand gaillard (1;85m)  de Birmingham et attaquant d'Aston Villa, sa carrière est gâchée par les blessures, mais aussi par un grave accident de la route fin 1972 (double fracture de la jambe). En 1973-1974, il est prêté à Port-Vale (Div 3) pour voir comment de passe sa rééducation.(1 but en 13 matchs). Port Vale veut le garder, mais Keith retourne à Villa et participe à la remontée en division 1 à la fin de la saison 1974-1975 (runners-up), et à la victoire contre Norwich en finale de la League Cup 1975 (1-0: but de Graydon). Son genou lâche en 1976, provoquant la fin de sa carrière de joueur. Il a un peu les yeux de Mick Ronson, le guitariste de Hull (et des Spiders from Mars), ou je rêve?

    32. Aston Villa (Div. 1): les "Clarets" de Birmingham

     

    Le "super focus" de Jimmy RIMMER! Gardien anglais, born 1948, il évolue à Manchester United, Swansea, Arsenal, avant de rejoindre Aston Villa en 1977. 1 sélection en équipe d'Angleterre en 1976. Quand il arrive à Aston Villa, il a 29 ans et est persuadé que sa carrière n'est pas terminée. Jimmy ne va jamais au cinéma, et aime manger un steak ou des corn-flakes lors du repas d'avant-match... 

    32. Aston Villa (Div. 1): les "Clarets" de Birmingham

     

    BRIAN LITTLE en action contre Derby (Soccer Monthly du 1er septembre 1978). Born 1953, attaquant d'1,75m, Brian va faire toute sa carrière chez les Villans, 60 buts en 240 matchs, dont 20 la saison de la montée en 1974-1975. Une blessure au genou va mettre fin à sa carrière à 26 ans. Que de blessés à Aston Villa!

    32. Aston Villa (Div. 1): les "Clarets" de Birmingham

    Il y a beaucoup de chants de supporters à Villa. L'un deux s'appelle"Holte Enders in the sky" (ceux de la tribune Holte dans le ciel). Il commence par une phrase du style: "Comme je descendais à Villa Park un jour sombre et poussiéreux, j'ai espionné un pauvre vieux supporter de (Birmingham) City qui courait loin devant, j'ai dit à ce pauvre fan de City, je crois bien que tu vas mourir, car tu as vu la gloire des Hoste enders dans le ciel!"

    Yippeeeiii, yippiiiooo Holte enders in the sky!

    "'Cuz Villa fans rule Birmingham and City fans know why:

    Cuz they have seen the glory of Holte enders in the sky,

    Yippeeeiiiaaa Yippeeeiiiooo Holte enders in the sky!" 

     


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  • 31. Liverpool FC (Div.1) Part two: Rois d'Europe (1976-1978)

     

    Ray Clemence, sous la pluie de l'hiver anglais 

    Bill Shankly parti à l'été 1974 après la victoire en Cup contre les magpies, c'est son assistant Bob Paisley, avec sa tête d'entraîneur de boxe ou de mafieux irlandais, qui va prendre les rênes du club. Avec brio. Quand Leeds noie son rêve de grandeur européenne à Paris lors de la triste finale 1975 contre le Bayern, Liverpool étend ses ailes. Leeds déclinant, les Reds s'imposent en championnat (après 1973) de nouveau en 1976 et 1977 (à chaque fois d'un point, devant QPR puis Manchester City). Et en 1979!

     

    31. Liverpool FC (Div.1) Part two: Rois d'Europe (1976-1978)

     

    Extrait du "Shoot" du 26 juin 1976: les Reds fêtent le titre.de champion d'Angleterre après leur victoire à Wolverhampton (3-1) , qui descend de fait en Division 2. Ils devancent d'un point les flambloyants QPR, qui avaient terminé le championnat le 24 avril. La fédération anglaise, d'habitude si stricte, a-t-elle permis à Liverpool de préparer tranquillement ce match crucial, deux semaines après la fin du championnat? Honnêtement, on ne s'en souvient plus, mais QPR avait bien la plus belle équipe des îles britanniques depuis deux ans. Nul ne le contredira.

    31. Liverpool FC (Div.1) Part two: Rois d'Europe (1976-1978)

     

    "Shoot magazine" du 26 juin 1976: Phil Thompson avec la coupe de l'UEFA ravie aux vaillants belges du FC Bruges (3-2 et 1-1). Little boy avait un copain appelé Supermac qui avait un vinyle des deux matchs contre Bruges, avec commentaires de la BBC et chants du public. Un trésor!

    31. Liverpool FC (Div.1) Part two: Rois d'Europe (1976-1978)

     

    Comment la place de leader du championnat passa de mains en mains durant le championnat 1975-1976 ("Shoot" du 10 juin 1976). Incroyable! QPR perdit 3-2 à Norwich mi-avril, et c'est là que le titre se joua, dit-on. Gerry Francis, capitaine de QPR, l'admit, en disant qu'il y avait des matchs où tout tournait mal. QPR manquait là l'occasion d'un siècle, voire deux..

     

    31. Liverpool FC (Div.1) Part two: Rois d'Europe (1976-1978)

    31. Liverpool FC (Div.1) Part two: Rois d'Europe (1976-1978)

     

    Remarquable article sur le Liverpool 1975-1976, la victoire contre Bruges, avec plein de statistiques comme en raffolent les anglais. La photo des supporters des Reds envahissant Molineux après la victoire contre les Wolves est superbe!

    31. Liverpool FC (Div.1) Part two: Rois d'Europe (1976-1978)

     

    But de Kennedy contre Birmingham City!

    En 1976, Liverpool gagne une seconde fois la Coupe de l'UEFA au terme de deux superbes rencontres face au FC Bruges. Liverpool aime l'Europe! Les Reds vont s'adjuger la Coupe d'Europe des clubs champions 1977 contre le Borussia Mönchengladbach de Bertie Vogts (3-1 à Rome), devenant le troisième club britannique (après le Celtic Glasgow en 1967 et Manchester United en 1968) à soulever la Coupe aux grandes oreilles.

    De plus en plus forts, véritable machine de guerre ("équipe de robots" diront ses détracteurs), Liverpool va de nouveau gagner la Coupe d'Europe 1978 (1-0 à Wembley conte le FC Bruges - encore eux!). On fera un article spécial sur les campagnes européennes des Reds, juré!

    31. Liverpool FC (Div.1) Part two: Rois d'Europe (1976-1978)

     

    Le grand match Liverpool - AS Saint-Etienne le 16 mars 1977 en quart de finale retour de la Coupe d'Europe des clubs champions. Battus 1-0 à l'aller (Bathenay), les Reds s'imposent dans la douleur (et la clameur) à la 84ème mn sur un but de "Supersub" Fairclough , devant 55043 spectateurs. Buts de Keegan sur un centre raté (2ème), Ray Kennedy (59ème) et David Fairclough après une chevauchée au coude à coude avec le français Christian Lopez (84ème) pour les Reds), but superbe de Dominique Bathenay de 30 mètres (50ème) pour les Verts.

    Little boy dit: "en 1967, Lyon gagne la coupe de France contre Sochaux. Le général de Gaulle est là, je vois Fleury Di Nallo qui se signe. Quand l"AS Saint-Etienne rencontre les verts, 10 ans plus tard, je suis toujours un supporter de Lyon , de Zéwulko, Combin, Di Nallo, Chiesa, Lacombe. Alors, les verts ne sont pas mes héros. Mais quand Bathenay égalise, dans un match où les couleurs vertes et rouges illuminaient le gazon dans la fièvre d'Anfield, alors c'est beau."

    Little boy: "De ce match on a dit que si le français Lopez avait été italien, Fairclough serait tombé le nez dans la pelouse bien avant la surface de réparation. Il partait de loin. Dans les cours de récré, on écrit tant de scénarii... On était scotchés devant la télé."

     

    31. Liverpool FC (Div.1) Part two: Rois d'Europe (1976-1978)

    31. Liverpool FC (Div.1) Part two: Rois d'Europe (1976-1978)

     

    Le 12 de Liverpool 1976-1977 ("Onze magazine")

     

             31. Liverpool FC (Div.1) Part two: Rois d'Europe (1976-1978)        

    Phil  Thompson et son nez à la Ron Wood, à la lutte avec l'écossais de Tottenham, John Duncan   (photo "Onze"?)

     

    31. Liverpool FC (Div.1) Part two: Rois d'Europe (1976-1978)

     

    Tommy Booth (Manchester City) et le Gallois John Toshack en couverture du "Shoot" du 12 juin 1976. Born 1949 à Cardiff, John arrive en novembre 1970 de Cardiff City pour Liverpool qu'il quittera en 1978 pour finir sa carrière de joueur à Swansea City (entraîneur-joueur). 96 buts en 246 matchs chez les Reds. Le grand gaillard d'1m85, qui forme un duo redoutable avec Keegan comme s'ils étaient reliés par télépathie, est souvent blessé. C'est quand même le super avant-centre du club.

    Keegan dit: "Toshack est un étrange personnage. Il lui arrive de se mésestimer complètement ou, à l'opposé, de se prendre pour bien meilleur qu'il n'est"

     

     

     

    31. Liverpool FC (Div.1) Part two: Rois d'Europe (1976-1978)

     

    Ray Kennedy en couverture de "Shoot" le 19 août 1978.. Born 1951, le milieu de terrain anglais est acheté à Arsenal en 1974 et va jouer tout le reste de la décennie '70 chez les Reds. A 16 ans son entraîneur (le grand Stanley Matthews) lui a dit qu'il n'était pas assez bon pour devenir joueur professionnel. Il est cependant repéré par Arsenal et, en finale aller de la Coupe des villes de foire, il marque un but décisif à Anderlecht (1-3) avant qu'Arsenal ne remporte le trophée (3-0 au retour). Meilleur buteur à Arsenal en 1971, 1972 et 1974, il est acheté par les Reds par la volonté de Bill Shankly qui annonce sa retraite le même jour. Barré devant par Keegan et Toshack, Kennedy glisse à un poste de demi offensif (n°5) où il va exceller. En 1977, lors de la finale de la Cup, il rate le doublé Coupe-Championnat ("the Double") déjà gagné en 1971 avec Arsenal, Liverpool étant battu par Manchester United. A la dernière minute du match, son tir heurte la barre transversale ("the cross bar')!

     

    31. Liverpool FC (Div.1) Part two: Rois d'Europe (1976-1978)

    Kenny Dalglish.  Born 1951 à Glasgow, cet attaquant d'1m73, gloire du Celtic de Glasgow où il joue de 1969 à 1977 (173 buts en 338 matchs), est acheté 400000 livres cette année-là par les Reds à la demande expresse de Bob Paisley pour remplacer Kevin Keegan. Il va vite devenir le joueur préféré du kop. Bonne pioche Paisley! Un des plus grands joueurs de l'histoire du foot écossais. Et bien peigné!

    31. Liverpool FC (Div.1) Part two: Rois d'Europe (1976-1978)

     

    Graeme Souness en couverture du "Soccer Monthly" d'avril 1979. Born 1953, le milieu de terrain écossais (1,80m) arrive en 1978 à Liverpool de Middlesbrough où il jouait depuis 1972. Avec Souness, assez agressif (chut: ce n'est pas un gentil), Liverpool muscle son jeu. C'est lui qui donne la passe à Dalglish pour le but qui donne la Coupe d'Europe une seconde fois aux Reds en 1978 à Wembley contre Bruges (1-0)

    Alors que la décennie 1970 paraît devoir s'achever sur le triomphe des Reds, c'est un club issu de Division 2 qui va mettre un gros arbre en travers de leur route: le Nottingham Forest de Brian Clough! Promu en 1977 en Division 1, champion d'Angleterre devant les Reds en 1978 (tout simplement), et surtout champions d'Europe en 1979! Cette année-là (1978-1979), les Reds affrontent Forest en Coupe d'Europe dès les 16èmes de finale et s'inclinent (0-2, 2-2), terminant les années 1970 touchés (mais pas coulés: ils sont champions d'Angleterre 1979). Qu'importe Liverpool aura finalement été le grand club anglais de la décennie 1970, laissant Everton dans l'ombre, ayant détrôné le grand Leeds et contenu les ambitieux (Manchester City et United, Arsenal)

    fulgur29.eklablog.com


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  • 30. Liverpool FC (Div.1) Part one: l'armée rouge de Bill Shankly

     

    This is Anfield!

    Nous voici sur les bords de la Mersey que traversent les ferries. Liverpool et son port. Liverpool nichée non loin du nord-est du Pays de Galles, face à la mer d'Irlande. Liverpool et ses deux grands clubs: les blues d'Everton (champion d'Angleterre pour la 7ème fois en 1970, trois Cup) et les reds du Liverpool FC (7 fois champion d'Angleterre aussi au début des seventies, 1 Cup en 1965). Dans cette rivalité, ce sont les Reds qui vont s'imposer dans les années 1970, finissant par dominer l'Angleterre, puis l'Europe. On va vous raconter comment.

    30. Liverpool FC (Div.1) Part one: l'armée rouge de Bill Shankly

     

    Bill Shankly (born 1913), l'entraîneur des Reds de 1959 à 1974. Quand il arrive à Liverpool, le club est en Division 2. Il le fait monter en 1962 et Liverpool gagne le Titre en 1964, est battu 3-1 et 0-3 par le grand Inter de Milan en demi-finale de la Coupe d'Europe l'année suivante, puis en finale de la Coupe des Coupes 1965 contre le Borussia Dortmund (1-2 après prolongations). Déjà Liverpool hume le parfum de l'Europe. L'Ecossais va se battre pour donner ses titres de noblesse aux Reds, qui remporteront la Coupe UEFA 1973 contre le Borussia Mönchengladbach (3-0, 0-2). Il va quitter son poste de manager à 61 ans en 1974 après la victoire en Cup, laissant les rênes du club à Bob Paisley, son assistant depuis son arrivée au club

    30. Liverpool FC (Div.1) Part one: l'armée rouge de Bill Shankly

     

    Bill Shankly, avec sa tête de général en retraite, donne ses instructions à ses joueurs en costards. Deux de ses phrases célèbres: "le football, ce n'est pas une question de vie ou de mort. C'est bien plus important que ça". Et: "le football est un sport simple, rendu compliqué par les gens qui n'y connaissent rien".

    30. Liverpool FC (Div.1) Part one: l'armée rouge de Bill Shankly

     

    Liverpool FC 1973-1974 (photo du programme du match QPR-Liverpool du 24 novembre 1973)

    En fait, les profils de Bill Shankly et Don Revie à Leeds sont assez comparables. Lorsqu'ils arrivent comme manager dans leur club respectif, l'équipe peine en Division 2. Si Revie choisit de faire jouer Leeds tout en blanc, Shankly impose le rouge, "pour impressionner". Son but: s'imposer face au rival local Everton d'abord, et installer les Reds au sommet du championnat. La tâche ne sera pas toujours aisée. Everton (1970), Arsenal et son doublé en 1971, Leeds seront sur leur chemin (1974), mais aussi le surprenant Derby County (1972 et 1975), Shankly hurlant "au vol!" ("It's robbery") lorsque les Rams de Bryan Clough vont ravir le titre aux Reds en 1972. Mais en 1973, ça y est, ils sont champions d'Angleterre, laissant le "boring" Arsenal à trois points.

    30. Liverpool FC (Div.1) Part one: l'armée rouge de Bill Shankly

     

    Tommy Smith (photo football magazine de 1973) avant qu'il ne se laisse pousser la moustache. Born 1945 à Liverpool, défenseur et capitaine des Reds, il y fait presque toute sa carrière (qu'il termine à Swansea en 1978-1979). 48 buts en 639 matchs chez les Reds (36 en 467 matchs de championnat). Entre 1965 et 1977, il a tout gagné avec son club, et marque le 2ème but de la finale de Coupe d'Europe 1977 contre les Allemands de Mönchengladbach . Surnommé "l'acier d'Anfield" (Iron Anfield), sacrément dur sur l'homme. Une tête à jouer dans les westerns!

    Keegan dit: "le jour où un photographe du Sun est venu faire un reportage sur moi, Smith, qui n'ignorait pas que la prime serait partagée par celui qui serait à mes côtés sur la photo, est venu poser avec moi! Je prenais le père Smith pour un goujat, mais ma première impression était fausse. Sur le plan du jeu, c'est un dur, ok, mais pas le méchant joueur qu'on a voulu décrire". Hum

    30. Liverpool FC (Div.1) Part one: l'armée rouge de Bill Shankly

     

    Le jeune Kevin Keegan en partance pour Liverpool! (extrait du livre "Keegan par Keegan"). En août 1971, Keegan quitte Scunthorpe United pour Anfield, où il restera jusqu'en 1977 et la victoire en Coupe d'Europe avant de franchir la mer du Nord pour rejoindre un autre port: Hambourg et le Hamburg SV. Sans doute le plus grand joueur anglais des seventies, Ballon d'Or France-Football en 1978 et 1979. Attaquant d'1m73 seulement, il marque 100 buts en 321 matchs de championnat avec les Reds. Une grande complicité sur le terrain avec le grand gallois John Toshack. C'est l'Ecossais Dalglish qui viendra le remplacer à l'attaque des Reds.

    30. Liverpool FC (Div.1) Part one: l'armée rouge de Bill Shankly

     

    Le Kop de Liverpool

    Un des plus fervents publics d'Angleterre, connu pour "You'll never walk alone", une chanson écrite en 1975 pour une comédie musicale puis par Nina Simone et Ray Charles. Popularisée en 1963 par Gerry and the Pacemakers. On l'entend chantée par le public à la fin d'un disque de Status Quo ("On the level"). A la fin des années 1970, l'envoyé du club de Saint-Etienne, Pierre Garonnaire, impressionné par l"ambiance d'Anfield, avait ensuite trouvé le Stretford End d'Old Trafford encore plus bruyant. Et les Anglais eux-mêmes impressionnés par l'ambiance de Geoffroy Guichard...

    Une anecdote: un soir de match, brouillard sur Anfield. Liverpool marque, dans le but opposé du kop. Le kop demande à la tribune d'en face: "Qui a marqué?" ("Who scored?"). La tribune d'en face répond: "Emlyn Hughes". Et le kop se met à rire.

    Quelques moyennes de spectateurs à Anfield:

    1974: 42292 spectateurs

    1975: 39176 spectateurs

    1976/1977: 47220 spectateurs

    30. Liverpool FC (Div.1) Part one: l'armée rouge de Bill Shankly

     

    Ray Clemence dans les airs. Born 1948, 1m83, l'Anglais arrive en 1967 de Scunthorpe United (comme Keegan en 1971) et reste gardien des Reds durant toute la décennie '70. 61 sélections en équipe d'Angleterre mais aucune coupe du monde jouée. Shankly va voir jouer Clemence 8 fois avec Scunthorpe (Division 3) pour être sûr que le gardien est bien droitier (Shankly pense qu'un goal gaucher ne peut être bon), et le fait signer!

    30. Liverpool FC (Div.1) Part one: l'armée rouge de Bill Shankly

     

    "KKKK": Kevin Keegan King of the Kop!

    Extrait de Keegan par Keegan": "Le kop chantait "Kevin Keegan marche sur l'eau", mais il y avait des jours où, grâce à lui, j'avais vraiment l'impression de planer". Le kop m'avait d'emblée adopté. J"avais disputé trois matchs de championnat lorsque je fus sacré "roi du kop". C'est le kopite qui descendit sur le terrain, et déposa sur ma tête une couronne de papier rouge et blanche. Le titre m'honorait beaucoup. Je pense, toutefois, qu'il y avait erreur sur la personne. Car le vrai roi du kop, en toute honnêteté, c'est Bill Shankly. Le kop scandait le nom de Shankly au même titre que ceux des joueurs. Et cela, nulle part ailleurs je ne l'ai jamais revu. Shankly et le kop, c'était une quasi-identification. Shankly, parti de rien, avait bâti l'équipe de Liverpool à force de travail et de patience. Aux yeux du kop, que peuple une majorité de personnes à la condition modeste, c'était le summum, la consécration"

    Sur les terrains adverses, le public chantait (comme à Charlie George), sur l'air de Jésus-Christ superstar, à l'affiche toute la décennie '70 sur Shaftesbury avenue dans le West-End: " Kevin Keegan, Superstar, marche comme une femme et porte un soutien-gorge!"

    30. Liverpool FC (Div.1) Part one: l'armée rouge de Bill Shankly

     

    L'Irlandais Steve Heighway (born 1947), né à Dublin, devient professionnel chez les Reds en mai 1970 et va jouer toute la décennie '70 à Liverpool au poste d'ailier (76 buts en 444 matchs  dont 50 en 329 matchs de championnat). Surnommé "Big bamber".

    Keegan dit: "Avant mon arrivée, c'est Steve qui attirait les publicitaires. Comme moi, il était passé d'un petit club amateur à la première division, et la brusque gloire qui s'était abattue sur lui le gênait. Elle lui valait en plus la jalousie des autres joueurs, et il en souffrait bien plus que moi. Il a été bien heureux de me voir prendre la relève..."

    30. Liverpool FC (Div.1) Part one: l'armée rouge de Bill Shankly

     

    FA Cup 1974: Liverpool bat Newcastle 3-0, en jouant bien. Buts de Keegan (57ème, 88ème) et Heighway (74ème). Malcom Mc Donald ("Supermac"), l'attaquant des Magpies, avait bien chambré les Reds avant le match. Emelyn Hughes, le capitaine de Liverpool, n'avait qu'une envie: lui rabattre son caquet!

    Keegan raconte:"au dehors des clameurs nous accueillirent. Je me rappelle encore les faces crispées des joueurs de Newcastle, en contraste parfait avec le sourire d'Emlyn Hughes"

    Keegan ajoute: "je ne me suis jamais drogué, mais je pense que rien ne se rapproche autant d'un "voyage" sous l'empire de stupéfiants qu'une finale de Cup à Wembley"

    Au terme de la saison 1973-1974, c'est Leeds qui finit premier, devant Liverpool à 5 points. Mais les Reds soulèvent la Cup pour la seconde fois à Wembley. Et Bill Shankly s'en va, laissant les clés du club à son adjoint Bob Paisley...

    Keegan: "La nouvelle nous foudroya (...). Etait-il vexé de n'avoir pas fait le tour d'honneur à Wembley en compagnie des joueurs, ce détail venant après mille autres petits tracas, le poussant à prendre une décision qu'il mûrissait depuis longtemps déjà? J'avoue ne pas pouvoir répondre. Shankly partit en assez mauvais termes avec le club. Et si je peux me permettre de lui faire un reproche, c'est de ne pas avoir facilité la vie de Paisley, qui assurait un héritage suffisamment lourd par lui-même pour ne pas avoir à supporter des difficultés supplémentaires. Shankly était lunatique"

    30. Liverpool FC (Div.1) Part one: l'armée rouge de Bill Shankly

     

    Avril 1975: Shankly a passé la main à Bob Paisley. Et Bob va faire du bon boulot!

    A suivre: "Sur le toit de l'Europe!"

    30. Liverpool FC (Div.1) Part one: l'armée rouge de Bill Shankly

     

    Insignes des Reds: le Liver bird, oiseau mythique, m-cormoran mi-aigle. L'insigne des supporters irlandais des Reds. Le samedi, une grosse communauté d'irlandais prend le ferry pour supporter leurs clubs préférés de l'autre côté de la mer d'Irlande: Liverpool, Manchester United, Le Celtic de Glasgow, et le Glasgow Rangers pour les Unionistes d'Irlande du Nord. Strawberry field, c'est le clin d'oeil aux Beatles, fierté de la ville.

    30. Liverpool FC (Div.1) Part one: l'armée rouge de Bill Shankly

     

    Pub vintage pour le football de table Subbuteo, sorte de foot-capsules amélioré, avec tous les équipements: gradins et public (!), photographes, tableau d'affichage, tour des reporters tv! Vous vous en souvenez?

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  • 29. Leeds United (Div. 1) Part two: La fin du grand Leeds

     

    Billy BREMNER, born 1942, l'âme de Leeds. 1,65m seulement, mais accrocheur en diable, de 1959 à 1976 (90 buts) à Elland Road 54 sélections en équipe d'Ecosse (éliminée au Weltmeisterschaft 1974, bien qu'invaincue). Milieu de terrain créatif et meneur d'hommes, on se souvient de son altercation avec Kevin Keegan lors de la Charity Shield 1974 où ils furent tous deux expulsés!

    "Little Billy Bremner is the Captain of the crew

    For the sake of Leeds United he would break himself in two

    His hair is red and fuzzy and his body is black and blue

    As Leeds go marching on"

    1973 fut une rude année pour Leeds. Le 5 mai, les Peacocks, vainqueurs l'année précédente contre Arsenal, sont de retour à Wembley, cette fois contre les Rokerites" de Sunderland (division 2). C'est "David contre Goliath", lit-on partout. Leeds n'a pas envie de se laisser piéger et pousse d'entrée. Mais Sunderland (la ville collée à la mer du Nord, tout en haut de l'Angleterre) tient bon et, surprise!, ouvre la marque à la 32ème mn par l'écossais Porterfield. Deux fois Leeds va manquer l'égalisation à bout portant: même Lorimer va échouer devant la parade de Montgomery, héros du peuple de Roker Park ce jour-là. Et Sunderland va brandir la Cup!

    Onze jours plus tard, Leeds est à Thessalonique pour la finale de la Coupe des vainqueurs de Coupe. L'adversaire est costaud: le Milan AC. Leeds est privé de Bremner et Allan Clarke, mais Revie est bien décidé à ramener le trophée dans les Midlands. Les Italiens marquent d'entrée par Chiarugi (5ème), l'atmosphère est détestable sur le terrain, mais Leeds prend le jeu à son compte. Mais rapidement, le public s'aperçoit qu'un personnage, et non des moindres, est en train de donner un sacré coup de pouce aux transalpins qui ont mis en place un catenaccio classique: l'arbitre. Comment les Italiens, peuple souriant et chantant, à l'image d'Adriano Celentano, a-t-il pu faire du sordide catenaccio une marque de fabrique?

    L'arbitre est grec, il s'appelle Monsieur Michas. Il a décidé de ne voir aucune des agressions italiennes. A tel point que cela devient grotesque. Pas moins de trois pénalties évidents sont refusés aux Anglais. Mauvais coups, tirages de maillot. L'arbitre siffle systématiquement contre les anglais. Le public grec a compris la mascarade et conspue les Italiens. Mais le Milan AC garde porte close et va soulever la Coupe sous les quolibets (1-0). Le public grec ovationne les perdants. Le lendemain, le journal "L'Equipe" a titré "Hold-up à Salonique". Une pétition va même circuler pour faire rejouer le match. Mais l'UEFA a fermé les yeux. Le Milan AC est un aristocrate de l'Europe, pas Leeds.

    29. Leeds United (Div. 1) Part two: La fin du grand Leeds

     

     Gordon Mc Queen

     (photo "Mondial n°6), born 1952, défenseur écossais d'1m91, quitte Saint-Mirren pour Leeds en 1972. 140 matchs et 15 buts jusqu'à son transfert chez les ennemis de Manchester United en 1978. Acheté pour remplacer le vieux Jackie Charlton, il ne joue pas la finale perdue contre Sunderland., mais contribue pleinement au titre de 1974 (championnat). En 1975, il est exclu lors de la demi-finale contre Barcelone et manque la triste finale contre le Bayern.. Et, en février 1978, il rejoint les Red Devils. Il va manquer la coupe du Monde 1978 en Argentine à cause d'une blessure alors qu'il était à son sommet. Un des meilleurs joueurs de tête en Europe. Little boy se souvient d'un but inscrit de la tête des 16 mètres (contre l'Autriche?): un véritable shoot! Quel combattant (ici contre les Wolves)!

    29. Leeds United (Div. 1) Part two: La fin du grand Leeds

     

    Frankie Gray (born 1954, arrière gauche écossais). Formé à Leeds, il y joue de 1972 à 1979 (193 matchs, 17 buts), avant de rejoindre Nottingham Forest (bonne pioche!). C'est le jeune frère d'Eddy Gray. Souvent remplaçant durant l'année du titre en 1974, il joue la finale de coupe d'Europe 1975 contre le Bayern Munich.

    A l'été 1974, Don Revie (born 1927) accepte le poste de sélectionneur de l'équipe d'Angleterre, qui a manqué sa qualification pour le Weltmeisterschaft 1974, punie par la Pologne. Revie quitte Leeds, c'est un tsunami sur la ville qui vient de fêter le titre de champion. Et qui choisit le club pour le remplacer? Brian Clough! Celui qui a privé Leeds du titre en 1972 avec Derby County, l'ennemi n°1 de Revie. Le défi de Clough paraît phénoménal, malgré son culot ("et sa grande gueule" diront certains). 

    Le calvaire de Clough commence par la Charity Shield, le match d'ouverture de la saison, qui oppose le vainqueur du championnat (Leeds) au vainqueur de la Cup (Liverpool). Sous les yeux de Don Revie dans les tribunes, Bremner et Keegan s'écharpent sur le terrain, sont expulsés, et les Reds gagnent la rencontre. 4 matchs de championnat (dont 2 défaites plus tard), Clough est viré de Leeds. Il y aura passé 44 jours, rejeté par les joueurs (qui auraient aimé voir Johnny Giles devenir manager) et par toute la ville en fait.

    29. Leeds United (Div. 1) Part two: La fin du grand Leeds

     

    Trevor Cherry (born 1948, défenseur anglais), arrive à Leeds en 1972 d'Huddersfield Town, sa ville natale (voisine de Leeds). 27 fois capé en équipe d'Angleterre. Il participe à la série de 29 matchs sans défaite au début de la saison 1973-1974 qui conduit Leeds au titre.de champion d'Angleterre. Il est au marquage de Johan Cruyff lors de la demi-finale de Coupe d'Europe remportée face au Barça mais ne joue pas la finale. En 1976, il devient capitaine de Leeds, succédant à Billy Bremner (photo Shoot de 1978)

    29. Leeds United (Div. 1) Part two: La fin du grand Leeds

     

    Paul Reaney (born 1944, défenseur formé à Leeds, où il joue de 1962 à 1978 (556 matchs, 6 buts) avant de terminer sa carrière à Bradford City. Il est pratiquement de toutes les croisades du club, hormis en 1970 où il a la jambe cassée.(pressenti en équipe nationale, il va manquer la coupe du Monde au Mexique)

    Une fois Clough viré, Leeds repart au combat avec un nouvel entraîneur (Jimmy Armfield) un objectif: gagner la Coupe d'Europe des clubs champions. S'il faiblit en championnat (seulement neuvième, plus mauvais résultat depuis 10 ans), Leeds élimine de haute lutte le Barça de Cruyff en demi-finale et se retrouve à Paris pour affronter les Bavarois du Bayern, champions en titre et champions du Monde pour la plupart.

    Allemands et Anglais se détestent, c'est une réalité, et cela se confirme sur le terrain. Yorath (Leeds) évite de justesse le carton rouge dès la 5è mn. Le match est émaillé de mauvais gestes. On ne va pas nous resservir le menu de Thessalonique contre Milan? Ben si. L'arbitre est français et s'appelle Monsieur Kitabdjian. A la 36ème mn, Kaiser Franz tacle par-derrière Allan Clarke dans la surface. L'arbitre ne voit rien. A la 67ème mn, Lorimer marque! L'arbitre refuse le but, sans réelle explication. Ca commence à chauffer dans les gradins du Parc des Princes tout neuf. Surtout que Roth ouvre la marque (71ème), et Gerd Müller conclut(81ème): 2-0. Tandis que les supporters de Leeds jettent les sièges en plastique sur le terrain, Sepp Maier se moque de Billy Bremner. Kaiser Franz est un aristocrate du football. Pas Leeds. A jamais.

     

    29. Leeds United (Div. 1) Part two: La fin du grand Leeds

     

    Le Gallois Brian Flynn (born 1955) arrive en novembre 1977 de Burnley à Leeds.C'est un milieu de terrain de petit gabarit (1,61m). Il fait partie de la jeune génération appelée à ramener Leeds vers les sommets. Rude tâche!

    29. Leeds United (Div. 1) Part two: La fin du grand Leeds

     

    Billy! Vous avez remarqué les marques de punaises dans les coins? Le poster était sur le mur de la chambre de Little boy, à côté de ses autres héros.

    29. Leeds United (Div. 1) Part two: La fin du grand Leeds

     

    Extrait du Shoot/Goal du 16 juin 1973 au sujet d'un superbe West-Ham / Leeds

    Après les finales européennes perdues de 1973 et 1975 comme autant de tragédies antiques, l'UEFA va suspendre Leeds 4 ans de compétitions européennes, refermant le couvercle sur les dernières ambitions du club des Midlands, tandis que Liverpool lance à son tour ses campagnes européennes. Liverpool va toucher le toit de l'Europe, là où Leeds n'y a trouvé au final que frustration.

    Début 1978, comme un symbole, Manchester United leur achète les écossais Gordon Mc Queen et Joe Jordan (le légendaire attaquant édenté, dit "Jaws", 39 buts en 135 matchs de championnat avec Leeds). (Flûte, pas de photo de Jordan sous le maillot blanc.)

    Pendant 10 ans, la ville de Leeds aura vibré comme jamais pour son club, comme un âge d'or. En 1972 sort le single "Marching on together", avant la finale de la Cup contre Arsenal. Il va devenir l'hymne des Peacocks: 

    "Everyday we're all gonna say

    We love you Leeds! Leeds! Leeds!

    Everywhere we gonna be there

    We love you Leeds! Leeds! Leeds!

    Marching on together! We're gonna see you win

    na na na na na na

    We are so proud, we shout out loud we love you

    Leeds! Leeds! Leeds!"

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  • 28. Leeds United (Div. 1) Part one: Dix ans au sommet

     

    Ah, enfin un article sur le grand Leeds, club le plus détesté d'Angleterre dans les années 1970, avec son équipe de guerriers souvent provocateurs, parfois truqueurs, qui s'en allèrent batailler sur tous les fronts, pour au final quelques trophées mérités, mais tant de trahisons et désillusions. Les Peacocks (les paons) doivent beaucoup à Don Revie, le manager arrivé en 1962, qui fait monter  Leeds dans l'élite en 1964 avec des joueurs comme Jackie Charlton (le frère de Bobby) et lui impose le célèbre maillot blanc. Avec des meneurs comme l'Ecossais Billy Bremner ou l'Irlandais Johnny Giles (born 1940), Leeds va disputer tous les trophées comme autant de croisades. Jamais plus bas que quatrième en championnat entre 1965 et 1974! Alors, champions en 1969 et en 1974. Vainqueurs de la Cup en 1972 contre Arsenal mais privés in-extremis du doublé cette année-là par le Derby County de Brian Clough.

    28. Leeds United (Div. 1) Part one: Dix ans au sommet

     

    Le but qui donne la F.A. Cup à Leeds pour la première fois de son histoire le 6 mai 1972. Une tête d'Allan Clarke à la 53ème mn vient à bout d'Arsenal (1-0). Quelle clameur dans le stade quand "Sniffer" Clarke a marqué! (Le goal, c'est Barnett. Au second plan, Billy Bremner) - photo issue du Charles Buchan's Soccer gift book 1973)

    28. Leeds United (Div. 1) Part one: Dix ans au sommet

     

    Don Revie et Billy Bremner tiennent la Cup de 1972. Le onze de Leeds ce jour-là: David Harvey - Paul Reaney, Paul Madeley - "king" Billy Bremner, Jacky Charlton, Norman "bites yer legs" Hunter - Peter "hotshot" Lorimer, Allan "sniffer" Clarke, Mick Jones, Johnny Giles, Eddie Gray

    28. Leeds United (Div. 1) Part one: Dix ans au sommet

     

    Eddie Gray et Peter Lorimer, la force de frappe écossaise de Leeds. Le milieu de terrain Eddie Gray (born 1948), fait toute sa carrière à Leeds (577 matchs et 68 buts). Peter Lorimer (born 1946) , 1m77, est le meilleur buteur de l'histoire de Leeds (151 buts en 450 matchs). Ailier gauche, il débuta sous le maillot des Peacocks à ... 15 ans en 1962.. Très bon sur les coups-francs aussi. "Hot shot Lorimer", "the 70mph shot"!

    Ajoutons à la liste des trophées du club la coupe de la League 1968 et en Europe la Coupe des villes de foires 1968 (1-0 contre Ferencvaros) et surtout 1971 contre la Juventus de Turin (2-2 et 1-1, victoire aux buts à l'extérieur). L'année suivante, la coupe des villes de foires se mua en coupe de l'UEFA. Mais l'Europe fut le tombeau des illusions du grand Leeds.

    28. Leeds United (Div. 1) Part one: Dix ans au sommet

     

    Fanion et insignes de Leeds. Remarquez le logo étonnant, qui dessine grossièrement "LU". L'insigne en haut à gauche est vintage. La rose blanche du Yorkshire est l'un des emblèmes du club. L'antre de Leeds, c'est Elland Road, stade de 50000 places (rénové en 1970 et 1974). Il n'y a qu'un seul club dans la grande ville des Midlands, contrairement aux villes ennemies et assez voisines de Manchester et Sheffield. Les supporters y sont réputés bruyants et turbulents. Quelques moyennes de spectateurs à Elland Road:

    1974: 33377 spectateurs

    1975: 31054 spectateurs

    1976/1977: 30530 spectateurs

    Si Manchester United est le rival désigné, Chelsea s'y ajoute après la "terrific" finale de 1970 lors de laquelle les Londoniens finirent par s'imposer lors du second match après une véritable bataille. 

    28. Leeds United (Div. 1) Part one: Dix ans au sommet

     

    Tony Currie et une photo du Leeds United 1973. L'Anglais Tony Currie (born 1950) arrive de Sheffield United à Leeds en 1976 (il marquera 11 buts en 102 matchs avant de signer à QPR en 1979). On peut lire que Tony n'aime pas lire et qu'il ne va jamais au cinéma.

    28. Leeds United (Div. 1) Part one: Dix ans au sommet

     

    1974: les vainqueurs du championnat saluent le public (photo Shoot du 31 juillet 1976)

    28. Leeds United (Div. 1) Part one: Dix ans au sommet

     

    L'élégant Allan Clarke en action dans les airs. Le "renifleur" ("the sniffer"), c'est le surnom qu'on lui a donné à Elland Road dès son arrivée à Leeds en provenance de Leicester City en 1969. Avant-centre Anglais, 110 buts en 270 matchs avec les Peacocks. Il donne la Cup à Leeds en 1972 d'une tête plongeante.

    Si Leeds rate le titre d'un rien en 1970, 1971 et 1972, et se font chiper la Cup 1970 par Chelsea, la défaite de 1973 à Wembley contre Sunderland (division 2) va mortifier les  Peacocks, engagés cette année-là sur tous les fronts, et qui perdirent tout, on va vous raconter comment dans l'article suivant: "la fin du grand Leeds"

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