• 7. Carlisle United (Div 2. / Div.3): The Cumbrians

     

    Brunton Park, home of Carlisle United (28000 places en 1978)

    "Take my hand, take my whole life, for I can't help falling in love with you: United! United! United!"

    (Elvis Presley revisité par les supporters)

    Il y a aussi un chant moins romantique, à l'adresse des supporters de Leeds: "Can you hear the Leeds scum sing? Noo, noo! I can hear a f..king thing: Shhh" (Entendez vous la racaille de Leeds chanter? Non, non...)

     

    7. Carlisle United (Div 2. / Div.3): The Cumbrians

     

    Avec Bomber, on a traversé le district des lacs, un des plus beaux coins d'Europe sans doute, et on s'est retrouvé dans le Cumberland, cette région agricole du Nord-Ouest de l'Angleterre, à la frontière de l'Ecosse (le mur d'Hadrien, bâti par l'empereur romain pour délimiter la frontière de l'empire, commence là). Et on est arrivé à Carlisle, la seule ville du Comté, un jour de foire aux bestiaux (août 1978). Un vieux château dominait la ville (40000 habitants?). Il y avait une petite fête foraine, une ambiance champêtre. Il se vendait vaches et chevaux. C'était pas du Dickens, mais il nous a semblé remonter un peu dans le temps quand même. 

    Carlisle United a connu son heure de gloire (relative) en 1974 quand ils sont montés pour un an en division 1 (finissant bons derniers). Le contre-coup sera rude puisque les Cumbrians dégringoleront en division 3 en 1977.

    Moyennes de spectateurs par match:

    1974: 15949 (division 1)

    1975: 7154 (division 2)

    1976: 7679 (division 2)

    7. Carlisle United (Div 2. / Div.3): The Cumbrians

     

    Bon, on n'a pas eu le loisir de voir le stade, impatients qu'on était de monter sur Glasgow. Mais on a pris le temps de croquer un hamburger saucisses/oignons, et on a trouvé ce super-fanion de Carlisle. 38 ans après, il a l'air encore tout neuf!7. Carlisle United (Div 2. / Div.3): The Cumbrians

     

    En juillet 1976, Carlisle fait signer le jeune espoir écossais Iain Mac Donald, en provenance de Saint-Johnstone. Il a le droit à son article dans le n° de Shoot du 10 juillet 1976. On va jusqu'à le comparer au Supermac Donald de Newcastle et Arsenal (il n'a pas du tout la même bouille déjà. L'autre Supermac est plutôt un déménageur: on vous en parlera car c'est un des acteurs clés du foot anglais des seventies). Hélas, Iain Mac Donald va marquer en tout et pour tout 2 buts durant la saison 76/77 et pareil en 77/78 (le meilleur buteur de l'équipe s'appelait Rafferty, comme le chanteur de"Baker Street", installé non loin de Carlisle, dans les lowlands d'Ecosse). En 1977, le club est en division 3...

    7. Carlisle United (Div 2. / Div.3): The Cumbrians

    Frank Clarke (saison 74/75)

    7. Carlisle United (Div 2. / Div.3): The Cumbrians

     

    Badges métalliques du Carlisle United. Celui du milieu est garanti "années '70"7. Carlisle United (Div 2. / Div.3): The Cumbrians

    " ça te montre un peu combien de joueurs on a sur la liste des blessés: c'est notre douzième homme!"

    7. Carlisle United (Div 2. / Div.3): The Cumbrians

     

    Sans légende (dessins parus dans l'hebdomadaire "Shoot" du 10/07/1976)

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  • 6. Ipswich-Liverpool (0-3), le 22/08/1978

     

    Portman Road, le stade d'Ipswich Town (36500 places) en août 1978. "Un montage bricolé à partir de photos prises avec le Kodak instamatic 133x offert pour la communion solennelle", dit Little boy.

    "I got chills, they're multiplyin', and I'm losing control,

    Cause the power you're supplyin', it's electrifyin'!*"

    (John Travolta & Olivia Newton John "You're the one that I want")

    * J'ai des frissons, ils se multiplient/ Et je perds contrôle parce que le pouvoir

    dont tu disposes/ C'est électrifiant!

    6. Ipswich-Liverpool (0-3), le 22/08/1978

     

    Un mardi soir d'été à Ipswich. Beau ciel bleu au-dessus de Portman Road. Avec Bomber, on avait dressé les tentes dans le camping à côté de la ville. Ipswich est située en East-Anglie, une région agricole (d'où le cheval sur le blason du club) un peu isolée à l'est de Londres, comme une bulle qui s'enfonce sur la Mer du Nord. Leurs rivaux locaux, ce sont les canaris de Norwich City (un peu plus au nord). Ipswich est un pensionnaire régulier de la Division 1. A l'orée de la saison 1978/1979, ils sont tout auréolés de leur première victoire en Cup (1-0 contre Arsenal au mois de mai). Ils reçoivent Liverpool, le tout récent champion d'Europe (1-0 contre Bruges à Wembley), l'ogre du championnat. L'Ogre tout court!

    6. Ipswich-Liverpool (0-3), le 22/08/1978

     

    La composition des deux équipes. Ipswich compte un étranger, le néerlandais Arnold Mühren. A l'époque, c'est encore rare. Il va falloir qu'on vous parle du problème de l'installation des joueurs étrangers dans le foot anglais dans les années '70. Ce sera pour bientôt. Quant à Liverpool, c'est tout simplement l'équipe-type qui règne sur l'Europe. Impressionnant.

    6. Ipswich-Liverpool (0-3), le 22/08/1978

     

    En cadeau, un poster de MILLS, le capitaine des "Town"

    6. Ipswich-Liverpool (0-3), le 22/08/1978

    6. Ipswich-Liverpool (0-3), le 22/08/1978

     

    Galerie d'autographes. Retrouvez Robson (l'entraîneur), Wark, Peddelty, Beattie, Whymark, Mariner (à gauche), Osborne, Cooper (goal) ou Woods

    6. Ipswich-Liverpool (0-3), le 22/08/1978

     

    Kenny Dalglish! Acheté 440000 £ en août 1977 au Celtic de Glasgow pour remplacer Keegan (parti au Hambourg SV pour 500000£ après la première victoire en Coupe d'Europe des Reds). Dalglish, c'est la bonne pioche. Il va faire mal à Ipswich en cette belle soirée de fin d'été...

    On a choisi de se mêler aux supporters d'Ipswich, massés derrière le but de la tribune Sud, non couverte. Que des places debout. On a donné 1£ (3 euros de maintenant en gros), on a poussé le tourniquet métallique ("turnstiles"), et on s'est retrouvé dans l'ambiance bon enfant de Portman Road. Plusieurs fois la sono du stade a passé la chanson "You're the one that I want" du film Grease. Les supporters se sont vite mis à fredonner l'air. Il régnait une douce ambiance heureuse, le club, récent vainqueur de la Cup, n'était pas encore tout à fait retombé sur terre.

    Liverpool allait s'en charger. Devant 28114 spectateurs, les Reds vont attendre que les Blues calment leur ardeur de début de match pour placer leur jeu impressionnant, comme une toile d'araignée qui se tisse, un jeu de courtes passes. Hughes, Jimmy Case, Souness à la baguette. Juste avant la mi-temps, Souness place une première banderille (0-1). En seconde période, les "Town" paraissent pouvoir reprendre le match en mains: c'est une équipe qui joue bien, plus technique que les équipes anglaises habituelles, avec Mariner qui bouge beaucoup devant (on sent qu'Ipswich est en devenir, qu'il faudra compter avec eux dans les années à venir). Mais le rusé Dalglish enfonce par deux fois le clou (le 3ème juste avant le coup de sifflet final). Dans la tribune opposée, les supporters de la Mersey entonnent leur traditionnel "You'll never walk alone" ("Liverpool, Liverpool, oh oh - oh oh oh..."). Little boy a vu 4 fois Liverpool jouer à l'extérieur. Ils n'ont jamais perdu.

    Le public est parti tout de même le sourire aux lèvres. Sifflotant "You're the one that I what, ouh, ouh, ouh!". Et Bomber a sifflé quelques pintes au pub du camping.

    6. Ipswich-Liverpool (0-3), le 22/08/1978

     

    Mai 1978: Beattie et Geddis brandissent la F.A. Cup après la victoire contre Arsenal (1-0)

    6. Ipswich-Liverpool (0-3), le 22/08/1978

     

    Septembre 1977: Egalisation de Whymark en championnat contre Liverpool

    6. Ipswich-Liverpool (0-3), le 22/08/1978

     

    Badges métalliques (les deux du milieu sont certifiés années 1970)

    6. Ipswich-Liverpool (0-3), le 22/08/1978

     

    En-tête du club d'Ipswich Town sur courrier

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  • 5. Bristol Rovers (Div. 2): Les pirates

     

    "Oh, virtute et industrial*, three cheers for Novels Hill,

    If the City don't win on saturday,

    p'raps they Rovers will**"

    (The Wurzel World, 1967)

    * "Virtute et industria" est la devise de la ville de Bristol

    ** "...Si Bristol City ne gagne pas samedi, p't'êt' que Rovers le fera"

    Voici l'Eastville ground des Rovers, un des stades les plus singuliers du pays, avec les usines de gaz en toile de fond. Bristol est une ville industrielle du sud-ouest de l'Angleterre, entrée sud vers le Pays de Galles. Deux équipes rivales, et Rovers un peu en recul de City. Rovers (qu'on peut traduire comme "vagabonds", un peu comme les "wanderers") a un palmarès vierge ou presque, et remonte en division 2 en 1974. 

     

    5. Bristol Rovers (Div. 2): Les pirates

     

    Pas banal, le maillot des Rovers, avec le bleu et le blanc en grand damier (ci-dessus sur un programme de février 1979).

    5. Bristol Rovers (Div. 2): Les pirates

     

    Légende du dessin humoristique Eastville Ernie ci-dessus: "Le nouvel ailier est tellement rapide que tu ne peux même pas le voir!"

    5. Bristol Rovers (Div. 2): Les pirates

     

    Images du match à domicile contre Charlton Athletic en F.A. Cup le 5 février 1979 (1-0), au centre du programme du match contre Cambridge

    5. Bristol Rovers (Div. 2): Les pirates

     

    La composition des équipes (la taille des joueurs est en "pieds et pouces" = "feet & inches". Le poids?)

    5. Bristol Rovers (Div. 2): Les pirates

     

    En 1978 (extrait de l'hebdomadaire culte "Shoot" de février, le manager Bobby Campbell avait l'espoir de faire enfin monter les Rovers en Division 1 (jamais réussi). En 1977-1978, ils finissent 18ème de division 2 (sur 22 clubs), avec une moyenne de 7800 spectateurs (la montée de Bristol City en division 1 en 1976 leur a mis une claque au moral!)

    5. Bristol Rovers (Div. 2): Les pirates

     

    "Travailler dans une ferme? Mais le préposé à l'emploi des jeunes t'a demandé de chercher un boulot qui t'intéresse!

    - Ben, j'ai cherché un peu partout et celui-ci était le plus proche...  ROVERS!"

    (note: le supporter emploie une crécelle pour éloigner les corbeaux, un instrument qui va peu à peu disparaître des stades anglais, comme la rosette)

    5. Bristol Rovers (Div. 2): Les pirates

     

    Badges métalliques (enamel badges) des Bristol Rovers

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  • 4. F.A. Cup 1970: Le double choc Chelsea-Leeds

     

    Nous voici à Wembley (nord-ouest de Londres), le samedi 11 avril 1970 (c'est la dernière fois que la finale de la Cup se joue en avril. A partir de 1971, ce sera en mai). 100000 spectateurs comme à chaque finale (avant 1960, c'était plus). C'est un choc entre deux équipes qui n'ont jamais encore raflé la Cup, trophée le plus convoité d'Angleterre (plus à l'époque que la Coupe d'Europe que les anglais snobaient encore. A tort. Les britanniques ont longtemps revendiqué une inculture assumée du foot européen. C'est facile). Leeds est favori, ils ont gagné le championnat l'année précédente, ils viennent de terminer seconds ("runners-up"), et Chelsea troisièmes. Chelsea et la réputation du "swinging London" énerve la bande à Billy Bremner. Il va y avoir de l'intimidation. On va être servis au-delà de ce qu'on pouvait imaginer...

    4. F.A. Cup 1970: Le double choc Chelsea-Leeds

     

    Fanion de Leeds en 1974

    4. F.A. Cup 1970: Le double choc Chelsea-Leeds

     

    Insignes métalliques de Leeds Utd. De gauche à droite: 1. "Leeds Service Crew": insigne des supporters qui se déplaçaient par train spéciaux pour suivre leur équipe à l'extérieur, à connotation hooligan - 2. Flower of Yorkshire - 3. Insigne officiel - 4. "Il n'y a qu'un Billy Bremner"

    4. F.A. Cup 1970: Le double choc Chelsea-Leeds

     

    Le manager (entraîneur avec plus de pouvoir) Don Revie et Billy Bremner, le Capitaine écossais de Leeds. Bremner vénérait Don Revie. Chouette, le footing dans le parc!

     

    4. F.A. Cup 1970: Le double choc Chelsea-Leeds

     

    Photo (en couleurs!) du match de Wembley (il y a pas mal de cravates dans le public!). Le terrain est en piteux état. L'engagement physique est incroyable. J. Charlton va donner l'avantage à Leeds, en blanc (20è). Mais Peter Houseman va égaliser (41è). A 6mn de la fin, Mick Jones redonne l'avantage au club des Midlands. Mais Ian Hutchinson égalise une nouvelle fois (2-2). Les prolongations ne donneront rien.

    Pour la première fois depuis 1912, la finale est à rejouer. Elle se déroulera à Old Trafford (Manchester), le 29 avril, devant 62078 spectateurs et plus de 25 millions de téléspectateurs, records de l'époque battus.Et là, tous les superlatifs ont été utilisés. Ils ont joué à fond. Les tacles à fond, les sauts toujours plus haut, les coups de tête plus forts. Les coups tout court, nombreux. Ron Harris (Chelsea) agresse Eddie Gray. Les mauvais gestes, ou interventions musclées se succèdent. Et pourtant, le referee (arbitre) Eric Jennings ne distribue qu'un carton jaune à Ian Hutchinson (Chelsea). On s'accorde à dire que dans le football moderne, 6 cartons rouge et une vingtaine de jaunes auraient été distribués. Mais, en dépit de ces mauvais gestes, et parce que l'engagement est total, le spectacle est grandiose.

    4. F.A. Cup 1970: Le double choc Chelsea-Leeds

     

    Encore une fois, avec sa triplette écossaise Bremner-Lorimer-Gray, c'est Leeds qui prend les devants par Mick Jones (35è). Mais Chelsea recolle sur une tête de Peter Osgood (ci-dessus, photo tirée de "the Hulton Getty Picture Collection", un super bouquin). Et, dans les prolongations, Webb donne la victoire à Chelsea (104è, ci-dessous). Pour la première fois dans les deux rencontres, Chelsea prend l'avantage.

    Leeds fulmine. "On reviendra", promettent-ils. Oui, en 1972 contre Arsenal, puis en 1973 contre Sunderland. Et toujours dans la sueur!

    4. F.A. Cup 1970: Le double choc Chelsea-Leeds

    4. F.A. Cup 1970: Le double choc Chelsea-Leeds

     

    Chelsea gagne ainsi sa première Cup, et un peu plus de respect dans le foot anglais. Les supporters ont fêté le titre dans King's Road, la grande artère commerçante du quartier (ci-dessus, en 1970). Un an plus tard, ils vont gagner la Coupe des vainqueurs de Coupe à Athènes contre... le Réal Madrid (s'il vous plaît!), et les supporters remettront ça.

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  • 3. Chelsea 1970 (1): "En route pour Wembley!"

     

    Londres 1970. Les Beatles viennent de se séparer et sortent leur ultime album: Let it be ("ainsi soit-il"). Chelsea, l'équipe de l'ouest de la ville, n'est pas le club le plus fameux club de  Londres (Arsenal et Tottenham ont une plus grande notoriété), mais cette fois ils ont une sacrée équipe qui fait un parcours sans faute en F.A. Cup.

     

    3. Chelsea 1970 (1): "En route pour Wembley!"

     

    En 1/4 de finale, ils disposent des voisins de Queens Park Rangers à Loftus Road (4-2, ci-dessus), avant d'écraser Watford 5 à 1 en demi-finale à White Hart Lane (ci-dessous, stade de Tottenham).

    3. Chelsea 1970 (1): "En route pour Wembley!"

    3. Chelsea 1970 (1): "En route pour Wembley!"

     

    Le joueur vedette des années '60, c'est Bobby Tambling (ci-dessus), plus de 200 buts au compteur. Mais cette saison, il est en fin de carrière, et souvent blessé. En fait, la nouvelle star de Stamford Bridge (le stade de Chelsea, station de métro "Fulham Broadway"), c'est Peter Osgood (ci-dessous).

     

    3. Chelsea 1970 (1): "En route pour Wembley!"

     

    " Le Shed* a levé les yeux et a vu une étoile qui mettait des buts à Jennings** comme s'il en pleuvait, et Chelsea a gagné, on le savait, on le savait, et cette étoile s'appelait Peter Osgood, Osgood, Osgood, Osgood, il est né le roi de Stamford Bridge"

    * Le "shed end", c'est la tribune des supporters de Chelsea, côté Fulham Road

    **Pat Jennings,monument du foot nord-irlandais, c'est le gardien des Spurs de Tottenham, ennemis jurés des supporters de Chelsea. Le foot anglais se délecte de ces rivalités souvent ancestrales, malheureusement parfois entachées de dérives racistes.

    (chant des supporters de Chelsea, extrait du livre "Skinheads" de John King)

    La finale de la Cup approche. Avec Osgood, mais aussi le gardien Bonetti, Alan Hudson, David Webb, Peter Houseman. A Wembley, ils vont se retrouver face à Leeds pour une finale qui est restée dans toutes les mémoires. Une empoignade terrible. Car le Leeds de Billy Bremner, l'équipe des Midlands, c'est l'épouvantail du foot britannique, qui entame les années '70 bien décidé à tout gagner: championnat, Cup et Coupe d'Europe. Leeds va se battre partout, donner des coups et en prendre. Nous en parlerons souvent. 

    A bientôt donc pour le crunch Chelsea-Leeds à Wembley!

    3. Chelsea 1970 (1): "En route pour Wembley!"

     

    Badges métalliques (enamel badges) des années '70

    3. Chelsea 1970 (1): "En route pour Wembley!"

     

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